CdiscountLibrairie - DĂ©couvrez notre offre LA MARRAINE DE GUERRE. Livraison gratuite* | Paiement sĂ©curisĂ© | 4x possible | Retour simple et rapide . Votre navigateur internet nâest plus supportĂ© par notre site. Afin de bĂ©nĂ©ficier dâune navigation optimale, merci de mettre Ă jour votre navigateur. Rayons. Aller sur Cdiscount . X. Cdiscount Ă v o l o ntĂ©. Mon compte. Bonjour
Achetez La Marraine de guerre moins cher Fiche du livre Avis des lecteurs RĂ©sumĂ© Le rĂ©cit commence en novembre 1916 et dure jusqu'en novembre 1918. Ătienne, 22 ans, est originaire d'Auvergne. Comme bien d'autres camarades, il est en train de dĂ©fendre la patrie face aux Allemands, dans une plaine d'Alsace. Pendant les rares moments de rĂ©pit qu'il a, il correspond avec Marie-Pierre, sa marraine de guerre. Il ne la connaĂźt qu'Ă travers ses lettres et les colis de provisions qu'elle lui fait parvenir. De nombreuses femmes, Ă l'Ă©poque, ont soutenu ainsi le moral des soldats français. VĂ©ritablement touchĂ© par l'attention que lui porte Marie-Pierre, Ătienne espĂšre vraiment la rencontrer Ă Saint-Ătienne, prĂšs de Lyon, dĂšs qu'il le pourra. L'avis d'Histoire d'en lire La Marraine de guerre est un court roman faisant rĂ©fĂ©rence Ă un aspect bien particulier de la PremiĂšre Guerre mondiale. Les marraines de guerre Ă©taient des jeunes filles ou des femmes qui correspondaient avec les soldats. Elles leur envoyaient aussi des colis de provisions nourriture, vĂȘtements. EncouragĂ©es par lâĂtat, ces femmes remontaient ainsi le moral des combattants. Cela a, Ă ma connaissance, Ă©tĂ© peu ou pas Ă©voquĂ© dans des romans pour la jeunesse, hormis celui-ci. Tout au long de ce texte, on passe Ă travers toutes les Ă©motions la peur terrible et le dĂ©goĂ»t, liĂ©s Ă la guerre, aux combats qui ont lieu et qu'on suit Ă travers les yeux dâĂtienne ; la sensibilitĂ©, la tendresse, l'amitiĂ© voire l'amour entre Ătienne et sa marraine Marie-Pierre. Et puis retour aux dures rĂ©alitĂ©s du front Ă la fin du roman, les derniers combats qui causent la perte de nombreux compagnons. Catherine Cuenca nous plonge dans les deux derniĂšres annĂ©es de ce terrible conflit. Lors des scĂšnes de batailles, les mots sont durs, les descriptions horribles mais qui sont lĂ pour justement bien reflĂ©ter ce qu'il s'est passĂ©. A plusieurs endroits, elle dĂ©finit en quelques lignes, en notes de bas de page, des notions historiques Chemin des Dames, marraine de guerre.... Je conseille ce roman pour bien dĂ©buter sur cet Ă©vĂ©nement historique. Facile d'accĂšs, il permet de prendre connaissance rapidement de ce conflit, du vĂ©cu que cela a pu ĂȘtre pour les soldats, comme pour les familles restĂ©es Ă l' Ă©dition 2001 Note La Marraine de guerre a Ă©tĂ© sĂ©lectionnĂ© par le MinistĂšre de lâĂducation nationale pour le niveau CollĂšge dans la catĂ©gorie spĂ©ciale PremiĂšre Guerre mondiale. A lire aussi, d'autres chroniques du roman La Marraine de guerre de Catherine CUENCA - La Marraine de guerre sur le site Grande Guerre et littĂ©rature jeunesse - La Marraine de guerre sur le blog Dans la bulle de Manou - La Marraine de guerre sur le blog Les bavardages de Sophie - La Marraine de guerre sur le site Mon Ă©cole.
Ladirection de l'académie des César a annoncé jeudi 13 février sa "démission collective", sur fond de crise entre dénonciation de l'opacité de la gestion de l'académie et polémique Polanski.
Voyage au bout de la Nuit, c'est d'abord une voix. Celle de Ferdinand Bardamu, le personnage narrateur. Il nous entraĂźne avec lui dans une aventure effroyable en 4 parties La PremiĂšre Guerre Mondiale, les colonies, les Ătats-Unis, l'Europe. Le pessimisme de CĂ©line est total seuls quelques personnages exceptionnels Ă©chappent Ă la mĂ©chancetĂ© et Ă l'Ă©goĂŻsme gĂ©nĂ©ralisĂ©. C'est une philosophie profonde, car son rapport Ă l'humanitĂ© est fondĂ© Ă la fois sur l'amour et la haine. On est trĂšs loin d'un antisĂ©mitisme simpliste comme on peut le voir dans ses pamphlets Bagatelles pour un massacre, L'Ăcole des Cadavres. Ces textes mĂ©diocres ne doivent pas nous faire passer Ă cĂŽtĂ© du chef-d'Ćuvre. PremiĂšre partie - La guerre Chapitre 1 Ăa a dĂ©butĂ© comme ça. Moi, jâavais jamais rien dit. Rien. Câest Arthur Ganate qui mâa fait parler. Arthur, un Ă©tudiant, un carabin lui aussi, un camarade. On se rencontre donc place Clichy. [...] DĂšs le dĂ©but du roman, la mise en scĂšne de la parole et le style oral nous entraĂźnent dans un voyage sombre et burlesque. Je vous invite Ă regarder mon analyse vidĂ©o de l'incipit de Voyage au Bout de la Nuit, Partie 1, chapitre 1. Mais malgrĂ© leur discussion antimilitariste, Bardamu s'engage par fanfaronnade â Jâvais voir si câest ainsi ! [...] â Tâes rien c⊠Ferdinand ! » quâil me crie Arthur, vexĂ© sans doute par lâeffet de mon hĂ©roĂŻsme sur tout le monde. â On verra bien, eh navet ! » que j'ai criĂ© avant quâon tourne la rue avec le rĂ©giment derriĂšre le colonel et sa musique. Ăa sâest fait exactement ainsi. [...]Chapitre 2 et 3 Une fois sur le terrain au milieu de la mitraille, Bardamu rĂ©alise la folie de son colonel, et de tous ces soldats prĂȘts Ă s'entretuer Le colonel, câĂ©tait donc un monstre ! [...] Avec des ĂȘtres semblables, cette imbĂ©cillitĂ© infernale pouvait continuer indĂ©finiment⊠CĂ©line rĂ©habilite le point de vue du lĂąche, qui voit mieux que les autres l'absurditĂ© tragique de la guerre moderne. Je vous invite Ă regarder mon analyse vidĂ©o sur la dĂ©couverte des horreurs de la guerre Partie 1, chapitre 2. Il ne faut pas confondre le personnage de Bardamu avec l'Ă©crivain ce n'est pas un rĂ©cit autobiographique. Louis-Ferdinand Destouches est mobilisĂ© en 1914. Il est rĂ©formĂ© aprĂšs avoir Ă©tĂ© blessĂ© au bras lors d'une mission oĂč il s'Ă©tait portĂ© volontaire. Il reçoit la mĂ©daille militaire, et reste profondĂ©ment marquĂ© par cette expĂ©rience de la guerre On est puceau de lâHorreur comme on lâest de la voluptĂ©. Comment aurais-je pu me douter moi de cette horreur en quittant la place Clichy ?Chapitre 4 Une nuit, Bardamu est envoyĂ© en mission de reconnaissance Ă Noirceur-sur-la-Lys. ArrivĂ© dans le village, il rencontre un rĂ©serviste, son rĂ©giment a Ă©tĂ© massacrĂ© â Moi, tu parles, si jâen ai profitĂ© ! âRobinson, que je me suis dit ! [...] Câest maintenant ou jamais quâil faut que tu les mettesâ, Et pour foutre le camp plus vite, jâai laissĂ© tomber le barda et puis les armes aussi⊠Ils entrent alors ensemble dans Noirceur-sur-la-Lys, et rencontrent le Maire, qui se prĂ©pare Ă livrer la ville aux Allemands Il sâĂ©puisait en de touchants efforts, le Maire de Noirceur, ardent Ă nous persuader que notre Devoir Ă©tait bien de foutre le camp tout de suite Ă tous les diables [...] Ils repartent ensuite chacun de son cĂŽtĂ©. Chapitre 5 Sans transition, Bardamu est en permission, retournĂ© dans le civil. Il reçoit une mĂ©daille militaire et va la montrer au théùtre c'est comme ça qu'il rencontre une infirmiĂšre amĂ©ricaine, nommĂ©e Lola. Lola a une mission trĂšs spĂ©ciale qui consiste Ă goĂ»ter les beignets aux pommes qui sont servis dans l'HĂŽpital. C'est un passage ironique, oĂč Lola, malgrĂ© sa ferveur patriotique, tremble de sacrifier sa minceur Ă la France. Lors d'une sortie dans une fĂȘte foraine, dans le stand de tir, Bardamu fait une crise d'angoisse. â Sur moi aussi quâon tire Lola ! [...] Foutez le camp ! on va nous tuer, tous ! » [...] Un vrai scandale. [...] Lola mâembrassa et aida les gendarmes Ă mâemmener avec leurs menottes. Chapitre 6 Bardamu est internĂ© dans un LycĂ©e d'Issy-les-Moulineaux, organisĂ© exprĂšs pour recevoir les soldats devenus fous, et pour traquer ceux qui font semblant. Un jour, Lola vient rendre visite Ă Ferdinand. Il lui avoue enfin toute son aversion pour la guerre. â Oh ! Vous ĂȘtes donc tout Ă fait lĂąche, Ferdinand ! Vous ĂȘtes rĂ©pugnant comme un rat⊠â Oui, tout Ă fait lĂąche, Lola, je refuse la guerre et tout ce quâil y a dedans⊠[...] Je ne pleurniche pas dessus moi⊠Je la refuse tout net, [...] parce que je suis le seul Ă savoir ce que je veux je ne veux plus mourir. ChoquĂ©e, Lola ne vient plus jamais le voir. Dans l'hĂŽpital, Bardamu rencontre Princhard, un ancien prof d'Histoire GĂ©o devenu caporal, internĂ© pour cleptomanie. Avant d'ĂȘtre renvoyĂ© au front, Princhard explique comment le peuple est devenu de la chair Ă canon gratuite. Chapitre 7 Chaque semaine, Bardamu se rend chez une lingĂšre-gantiĂšre-libraire, Mme HĂ©rote, une sorte d'entremetteuse qui utilise sa boutique comme lieu de rendez-vous. C'est lĂ qu'il tombe amoureux d'une petite musicienne appelĂ©e Musyne Un jour elle mâen revint [...] munie dâun brevet dâhĂ©roĂŻsme, signĂ© par lâun de nos grands gĂ©nĂ©raux [...] Dans la colonie argentine, elle devint [...] extrĂȘmement populaire. On en raffola de ma Musyne, violoniste de guerre si mignonne [...] et puis hĂ©roĂŻne par-dessus le marchĂ©. Musyne finit par le quitter pour les riches argentins. Ă la suite de cette histoire d'amour, Bardamu est envoyĂ© dans le service du docteur Bestombes. LĂ -bas, les patients rivalisent de patriotisme. Le plus douĂ©, c'est Branledore, le compagnon de chambre de Bardamu Sâil y avait un mĂ©decin ou une infirmiĂšre Ă passer par lĂ , il hurlait Victoire ! Victoire ! Nous aurons la Victoire ! » [...] Il le possĂ©dait, le truc, lui. Un jour, Bardamu se rĂ©sout Ă faire part au docteur Bestombes, de ses difficultĂ©s Ă se montrer brave â Cette confidence que vous venez me faire, je la considĂšre, Bardamu, comme une amĂ©lioration notable de votre Ă©tat mental [...] Câest ainsi que jâentends traiter mes malades, Bardamu, par lâĂ©lectricitĂ© pour le corps et pour lâesprit, par de vigoureuses doses dâĂ©thique patriotique !Chapitre 8 Ă l'hĂŽpital, Bardamu rencontre une belle comĂ©dienne et lui raconte des exploits inventĂ©s qui sont bientĂŽt mis en vers par un poĂšte, et reprĂ©sentĂ©s Ă la ComĂ©die Française Ma rousse, frĂ©missante rĂ©citante, le geste grandiose, [...] illustrait Ă ce moment lĂ un fantastique trait de bravoure que je mâĂ©tais attribuĂ©. [...] La salle entiĂšre tournĂ©e vers nous, transportĂ©e, rĂ©clamait le hĂ©ros. Mais c'est Branledore qui s'attribue tout l'hĂ©roĂŻsme du rĂ©cit inventĂ© par Bardamu, et le poĂšte lui souffle sa superbe comĂ©dienne. Chapitre 9 Bardamu retrouve un ancien collĂšgue, Jean Voireuse, avec qui il a travaillĂ©, un temps, dans la bijouterie de M. Puta. Ensemble ils rendent visite Ă leur ancien patron qui leur donne 20F chacun et les congĂ©die poliment. Puis Voireuse propose Ă Bardamu d'aller voir les vieux parents d'un copain mort au combat. Ils habitent une espĂšce de chĂąteau. En arrivant, ils croisent Robinson qui leur annonce une mauvaise nouvelle â Elle s'est pendue hier la vieille ! Tu parles dâune noix, dis donc ! [...] Moi qui lâavais comme marraine !⊠Câest bien ma veine hein ! » Les trois se quittent aprĂšs quelques verres. Bardamu apprend plus tard que Jean Voireuse a fini dans un sanatorium en Bretagne Ă cause du gaz moutarde. Chapitre 10 Finalement Ferdinand est considĂ©rĂ© comme irrĂ©cupĂ©rable par l'armĂ©e. Il s'embarque alors pour l'Afrique, sur l'Amiral Bragueton. Comme il n'est ni soldat, ni fonctionnaire, on le soupçonne d'ĂȘtre un embusquĂ©. Devant tous les passagers rassemblĂ©s, Bardamu est provoquĂ© en duel par le capitaine FrĂ©mizon â Au nom des passagers de ce bateau justement indignĂ©s par votre inqualifiable conduite, jâai lâhonneur de vous demander raison !⊠» â Capitaine ! Quelle extraordinaire erreur vous alliez commettre ! [...] Comment me prĂȘter Ă moi, les sentiments dâune semblable perfidie ? [...] Moi hier encore dĂ©fenseur de notre chĂšre patrie ! [...] Vive la France ! Vive la France ! » Il est bien difficile [...] de gifler un civil, publiquement, au moment oĂč celui-ci crie si fortement que je venais de le faire Vive la France ! » Cette hĂ©sitation me sauva. DeuxiĂšme partie - L'Afrique Chapitre 11 Ferdinand dĂ©barque enfin dans la colonie de Bambola Bragamance. Il dĂ©crit alors les conflits permanents entre les fonctionnaires, les militaires et les commerçants. C'est cela qui permet au Gouverneur de tout contrĂŽler. Pour en savoir plus sur cette description satirique des colonies, je vous invite Ă voir mon analyse vidĂ©o du chapitre 11, deuxiĂšme partie. Ă Bikomimbo, Ferdinand rencontre un tenancier de comptoir, raciste et dĂ©vorĂ© par une maladie de peau, le Corocoro. On dĂ©couvre la maniĂšre dont il mĂšne son commerce avec les indigĂšnes. Une famille indigĂšne arrive un jour au comptoir. En Ă©change de leur caoutchouc, il leur donne un grand mouchoir trĂšs vert avant de les renvoyer avec des coups de pieds. PesĂ©e faite, notre gratteur entraĂźna le pĂšre, Ă©berluĂ©, derriĂšre son comptoir [...] et puis lui enferma dans le creux de la main quelques piĂšces en argent. Tous les petits amis blancs sâen tordaient de rigolade, tellement il avait bien menĂ© son business. Le nĂšgre restait plantĂ© penaud devant le comptoir [...] â Toi, y a pas savoir argent ? Sauvage, alors ? [...] Quâest-ce que tu veux ? » Il lui reprit lâargent dâautoritĂ© et Ă la place des piĂšces lui chiffonna dans le creux de la main un grand mouchoir trĂšs vert [...]Chapitre 12 Ferdinand s'embarque ensuite pour Topo oĂč il rencontre le lieutenant Grappa, qui dirige les rĂ©gions avoisinantes. Le sergent Alcide s'occupe d'entraĂźner des troupes de miliciens. Un jeudi, le lieutenant Grappa invite Ferdinand Ă assister aux audiences de son tribunal. Mais impatientĂ©, il finit par condamner un vieil homme Ă recevoir 20 coups de chicote La chose exĂ©cutĂ©e, le vieux tout sanguinolent fut emmenĂ© par la foule bourdonnante de mille commentaires. Le lieutenant Grappa ralluma son cigare [...] â Ah ! sâils savaient tous comme je mâen fous de leurs litiges [...] Depuis deux ans que jâessaye de les en dĂ©goĂ»ter de ma justice, ils reviennent pourtant chaque jeudi⊠Des vicieux, quoi !⊠» Un jour que Ferdinand rend visite Ă Alcide, il tombe sur la photo d'une petite fille. C'est sa niĂšce â Ils sont morts tous les deux ses parents⊠Je la fais Ă©lever Ă Bordeaux chez les SĆurs. Mais puisque câest moi qui mâen occupe, je veux que rien lui manque ! Ginette quâelle sâappelle⊠Elle mâĂ©crit, elle fait des progrĂšs, seulement, tu sais, les pensions comme ça, câest cher⊠» Ainsi, demandait-il Ă redoubler son sĂ©jour Ă Topo [...] Il offrait donc sans presque sâen douter Ă une petite fille vaguement parente des annĂ©es de torture dans cette monotonie torride, [...] sans intĂ©rĂȘt que celui de son bon cĆur. [...] Il avait pourtant lâair bien ordinaire. Ăa serait pourtant pas si bĂȘte sâil y avait quelque chose pour distinguer les bons des mĂ©chants. Chapitre 13 Pour retrouver son poste dans la forĂȘt, Ferdinand remonte le fleuve en pirogue pendant une dizaine de jours. Un fois arrivĂ© sur place, il rencontre son prĂ©dĂ©cesseur. Il ne reconnaĂźt pas tout de suite Robinson, qui lui raconte les conditions de vie qui l'attendent â Allez donc, vous serez moins mal encore ici quâĂ la guerre ! [...] On bouffe mal, câest exact, et pour boire, câest une vraie boue, mais on peut dormir tant quâon veut⊠Pas de canons ici mon ami ! [...] Le jour câest la chaleur, mais la nuit, câest le bruit qui est le plus difficile Ă supporter⊠[...] Câest les bestioles du bled et les hyĂšnes qui viennent lĂ tout prĂšs de la case⊠Ferdinand se renseigne aussi un peu sur le commerce â Ah ! Faut les voler avant quâils vous volent, câest ça le commerce et voilĂ tout ! [...] â Mais, et lâinventaire ? [...] â Vous lui rĂ©pondrez au Directeur quâil nây avait plus rien, et sâil refuse de vous croire, eh bien, ça nâaura pas grande importance !⊠On nous considĂšre dĂ©jĂ tous solidement comme des voleurs, de toutes les maniĂšres ! Robinson s'enfuit pendant la nuit avec la caisse, laissant Ferdinand avec 300F, des boĂźtes de cassoulet, et quelques domestiques recrutĂ©s dans les tribus voisines. Rapidement, Ferdinand tombe malade AussitĂŽt que je sentais un peu de mieux poindre, [...] lâabominable peur me ressaisissait [...] dâavoir Ă rendre mes comptes Ă la SociĂ©tĂ© PorduriĂšre ». [...] Jâen arrivais Ă ne plus prendre de quinine pour bien laisser la fiĂšvre me cacher la vie. On se saoule avec ce quâon a. La case est progressivement dĂ©truite par des pluies diluviennes. FiĂ©vreux, extĂ©nuĂ©, Ferdinand met le feu Ă sa case et s'enfuit dans la forĂȘt sur les traces de Robinson. Chapitre 14 TransportĂ© sur une civiĂšre Ă travers la forĂȘt, Ferdinand arrive enfin Ă San Tapeta, oĂč il est confiĂ© Ă un curĂ© qui le soigne. TrĂšs faible, il finit par s'Ă©vanouir Câest par les odeurs que finissent les ĂȘtres, les pays et les choses. Toutes les aventures sâen vont par le nez. Jâai fermĂ© les yeux parce que vraiment je ne pouvais plus les ouvrir. Alors lâodeur Ăącre dâAfrique, nuit aprĂšs nuit sâest estompĂ©e. Quand Ferdinand se rĂ©veille, il rĂ©alise qu'il est embarquĂ© dans une galĂšre, l'Infanta Combitta Le capitaine avait eu quelque audace en mâachetant, mĂȘme Ă vil prix Ă mon curĂ© au moment de lever lâancre. [...] Il avait spĂ©culĂ© sur lâaction bĂ©nĂ©fique de lâair de la mer pour me ravigoter et il allait gagner puisque jâallais mieux dĂ©jĂ et je lâen trouvais bien content â BientĂŽt, merdailleux, vous pourrez ramer avec les autres !TroisiĂšme partie - Les Ătats-Unis Chapitre 15 Ferdinand dĂ©couvre New York avec stupĂ©faction. La premiĂšre image qu'il en a, c'est une ville debout, dressĂ©e dans la brume. Pour en savoir plus, je vous invite Ă regarder mon analyse vidĂ©o sur l'arrivĂ©e Ă New York, Chapitre 15, troisiĂšme partie. Comme il sait compter les puces, Ferdinand est emmenĂ© au Surgeon General » qui commande la station de quarantaine oĂč sont triĂ©s les immigrĂ©s â Allons, allons ! Il en est venu avant vous [...] de ces anarchistes dâEurope qui nous ont racontĂ© des bobards [...] TrĂȘve de vantardises !⊠Demain on vous essayera Ă Ellis Island ! Mr. Mischief me dira si vous avez menti. Ă Ellis Island, Ferdinand fait un travail remarquable, reconnu par son supĂ©rieur, M. Mischief. Il est mĂȘme promu Ă la navette des statistiques pour aller porter les additions en ville. Mais il se fait piĂ©ger par la pluie. Sous la pluie en trombe mes statistiques me fondirent progressivement dans la main. [...] Je me hĂątai, transi, dans [une rue] bien crasseuse et remplie de tĂ©nĂšbres, oĂč cheminaient des pauvres qui mâemmenĂšrent avec eux comme une 16 Ferdinand dĂ©couvre Manhattan Câest un quartier quâen est rempli dâor, un vrai miracle, et mĂȘme quâon peut lâentendre le miracle Ă travers les portes des banques avec son bruit de dollars quâon froisse [...] Jâai eu tout de mĂȘme le temps dâaller les voir ces employĂ©s qui gardaient les espĂšces. Ils sont tristes et mal payĂ©s. Ă Manhattan, Ferdinand prend une chambre dans un hĂŽtel, gigantesque et glacial, le Laugh Calvin. La nuit tombe et il observe aux fenĂȘtres les gens qui se couchent dans l'immeuble d'en face On aurait dit des grosses bĂȘtes bien dociles, bien habituĂ©es Ă sâennuyer. Ferdinand sort dans la rue pour conquĂ©rir le sommeil, il se rend au cinĂ©ma, regarde un film pornographique puis rentre se coucher Dans ma chambre, Ă peine avais-je fermĂ© les yeux que la blonde du cinĂ©ma venait me rechanter encore [...] sa mĂ©lodie. [...] Je nâĂ©tais plus tout Ă fait seul⊠Il est impossible de dormir seul⊠Chapitre 17 Ferdinand ressent de plus en plus la solitude. Il se rend alors dans un fast-food, oĂč il croise le regard d'une serveuse â Mademoiselle, vous me connaissez fort peu, mais moi dĂ©jĂ je vous aime, voulez-vous que nous nous mariions ?⊠Sa rĂ©ponse ne me parvint jamais, car un gĂ©ant de garde [...] survint Ă ce moment prĂ©cis et me poussa dehors. [...]Chapitre 18 Ferdinand se met Ă la recherche de Lola, dans l'espoir qu'elle lui donne un peu d'argent. Elle en vint Ă me questionner sur ce que je pensais de son AmĂ©rique. Je lui confiai que [...] son pays il mâĂ©pouvantait tout bonnement [...] surtout par lâĂ©norme indiffĂ©rence Ă mon Ă©gard qui le rĂ©sumait Ă mon sens. Jâavais Ă gagner ma croĂ»te, [...] et si je ne trouvais pas quelques dollars Ă lâinstant mĂȘme, je ne coucherais nulle part. Pendant que Lola cherche quelques billets au fond de son sac, Ferdinand relance la conversation, en lui demandant des nouvelles de sa mĂšre. â Elle est malade ma mĂšre, elle souffre d'un cancer au foie⊠Le traitement coĂ»te trĂšs cher, mais les spĂ©cialistes m'ont promis qu'ils la sauveront. â Pour le pognon, Lola, il y aura toujours de trĂšs grands mĂ©decins, mais les cancers du foie sont absolument inguĂ©rissables. [...] â Ferdinand, vous n'ĂȘtes rien quâun abominable mĂ©chant !⊠[...] Prenez ! tenez ! voilĂ vos cent dollars ! Foutez-moi le camp et ne revenez jamais !⊠Out ! Out !Chapitre 19 Avec l'argent de Lola, Ferdinand se rend Ă Detroit, et il fait la queue devant une usine Ford, dans l'espoir d'avoir un travail. Il finit par ĂȘtre reçu par le mĂ©decin examinateur â Vous ĂȘtes bien mal foutu, mais ça fait rien ! â Vous savez, monsieur, jâai de lâinstruction et mĂȘme jâai entrepris autrefois des Ă©tudes mĂ©dicales⊠â Ăa ne vous servira Ă rien ici vos Ă©tudes, mon garçon ! [...] Ne nous parlez plus jamais de votre intelligence ! On pensera pour vous, tenez vous-le pour dit. » ArrivĂ© parmi les machines il dĂ©couvre le travail Ă la chaĂźne On voudrait bien arrĂȘter tout ça pour quâon y rĂ©flĂ©chisse, et entendre en soi son cĆur battre facilement, mais ça ne se peut plus. Ăa ne peut plus finir. Ferdinand se met Ă frĂ©quenter un bordel. C'est lĂ qu'il rencontre Molly, qui essaye de le motiver Ă faire quelque chose de sa vie â Nâallez donc plus chez Ford ! Cherchez-vous plutĂŽt un petit emploi dans un bureau⊠Comme traducteur par exemple, câest votre genre⊠Un soir, dans le tramway, il retrouve Robinson qui est devenu nettoyeur de nuit â J'aurais bien essayĂ© de me placer chez Ford mais mes papiers sont vraiment trop faux pour ça, les Ă©quipes de nettoyages sont pas difficiles⊠C'est une espĂšce de lĂ©gion Ă©trangĂšre de la nuit. Quand Ferdinand parle Ă Molly de rentrer en France, elle essaye de le convaincre de rester, mais c'est en vain â On ne sera pas malheureux ensemble, Ferdinand [...] On placera nos Ă©conomies⊠On sera comme tout le monde⊠Pour la quitter il mâa fallu certes bien de la folie et dâune sale et froide espĂšce. [...] Et si la mort, demain, venait me prendre, je ne serais jamais tout Ă fait aussi froid, vilain, et lourd que les autres, tant de gentillesse et de rĂȘve Molly mâa fait cadeau dans le cours de ces quelques mois dâ partie - L'Europe Chapitre 20 De retour en France, Ferdinand termine ses Ă©tudes de mĂ©decine et s'installe en banlieue parisienne Ă la Garenne-Rancy. Un matin, dans la rue, Ferdinand rencontre BĂ©bert. C'est le neveu de la concierge, enfant fragile et naĂŻf. Teint trop verdĂątre, pomme qui ne mĂ»rira jamais, BĂ©bert. Sur sa face livide dansotait cet infini petit sourire dâaffection pure que je nâai jamais pu oublier. Une gaietĂ© pour lâunivers. Pour en savoir plus sur BĂ©bert. Je vous invite Ă dĂ©couvrir mon commentaire de texte sur le chapitre 20, Partie 4. Arrive alors la concierge, la tante de BĂ©bert, qui lui conseille d'aller voir les Henrouille, rue des Mineures. Chapitre 21 Les Henrouille sont un couple de vieux retraitĂ©s, qui se sont donnĂ© du mal toute leur vie pour rembourser leur maison. M. Henrouille est donc maintenant prĂ©occupĂ© par ses acouphĂšnes, et Mme Henrouille veut se dĂ©barrasser de sa belle-mĂšre qui vit recluse dans un cabanon au fond du jardin. â Y a plus moyen de la faire sortir !⊠Elle veut pas quâon sâoccupe dâelle⊠[...] Il fait froid chez elle et y a pas de feu⊠[...] Nâest-ce pas Docteur, quâil vaudrait bien mieux quâelle aille chez les SĆurs⊠â Chez les SĆurs ?⊠Pourquoi que jâirais pas chez le curĂ© pendant que vous y ĂȘtes !⊠Personne ! Nulle part !⊠â Ăcoutez-la Docteur, maintenant qui dĂ©lire, câest de la folie ça Docteur ! Comment voulez-vous que nous la gardions ici ? â Quâest-ce quâil en sait celui-lĂ si je suis folle ? [...] C'est toi, canaille, quâiras en prison que je te dis moi ! » Ferdinand est obligĂ© de battre en retraite sans demander son 22 Juste en sortant de chez les Henrouille, Ferdinand apprend que la fille du cinquiĂšme a des complications suite Ă son 3e avortement. Il est accueilli par la mĂšre â Quâai-je pu faire au ciel, Docteur, pour avoir une fille pareille ! J'en mourrai de honte ! Pendant quâelle provoquait le Ciel et lâEnfer [...] je voyais se former sous le lit de la fille une petite flaque de sang [...] Je hasardai un conseil de transport immĂ©diat dans un hĂŽpital pour quâon lâopĂšre en vitesse. Ah ! malheur de moi ! [...] Je lui ai fourni sa plus belle rĂ©plique, celle quâelle attendait. â LâhĂŽpital ! Il ne nous manquait plus que cela ! Câest un comble ! Non, Docteur, promettez-moi que vous ne direz rien Ă personne ? Je promettais tout ce qu'on voulait. Je tendis la main. Ce fut vingt francs. On retrouve souvent chez CĂ©line ces personnages qui prĂ©fĂšrent jouer un rĂŽle dramatique, plutĂŽt que d'agir rĂ©ellement. Chapitre 23 Robinson rĂ©apparaĂźt brusquement dans la vie de Ferdinand, mais on ne sait pas exactement comment De le rencontrer Ă nouveau, Robinson, ça mâavait donc donnĂ© un coup et comme une espĂšce de maladie qui me reprenait. Ferdinand est appelĂ© au numĂ©ro 12 de la rue Saint Vincent pour soigner un bĂ©bĂ©. Mais le petit se met Ă hurler ExcĂ©dĂ©, je ne sus me retenir de leur faire part tout haut de ce que jâĂ©prouvais de rancĆur depuis trop longtemps. â Eh ! MĂ©nage-toi, petit crĂ©tin, [...] Il en restera bien du malheur assez pour te faire fondre les yeux et la tĂȘte [...] si tu ne fais pas attention ! Ferdinand est jetĂ© dehors par les parents du petit. Sa rĂ©putation dans le quartier tombe au plus bas. Chapitre 24 AprĂšs PĂąques, BĂ©bert tombe malade Elle a durĂ© des semaines la maladie de BĂ©bert. Jây allais deux fois par jour pour le voir. Les gens du quartier mâattendaient devant la loge [...] CâĂ©tait comme une distraction pour eux. [...] Une espĂšce de typhoĂŻde maligne câĂ©tait, contre laquelle tout ce que je tentais venait buter, les bains, le sĂ©rum, les vaccins⊠Rien nây faisait. Ferdinand va donc chercher conseil auprĂšs d'un grand spĂ©cialiste de la TyphoĂŻde, le docteur Parapine â Parmi tant de thĂ©ories vacillantes, dâexpĂ©riences discutables, la raison commanderait au fond de ne pas choisir ! Faites donc au mieux allez confrĂšre ! Puisquâil faut que vous agissiez, faites au mieux ! Chapitre 25 Ferdinand se promĂšne sur les quais de Seine, prĂ©occupĂ© par le cas de BĂ©bert. Chez un bouquiniste, il tombe sur une lettre de Montaigne, qui justement essaye de consoler sa femme de la mort de leur fils Tâen fais pas va, ma chĂšre femme ! [...] jâai justement retrouvĂ© [...] une certaine lettre que Plutarque envoyait Ă sa femme dans des circonstances pareilles⊠Je lâai trouvĂ©e si joliment bien tapĂ©e sa lettre ma chĂšre femme, que je te lâenvoie sa lettre !⊠[...] Lisez-la bien ! [...] Je suis certain quâelle va vous remettre dâaplomb !⊠Vostre bon mari. Michel. Chapitre 26 et 27 On apprend trĂšs rapidement que BĂ©bert est mort. Le coup du dĂ©cĂšs de BĂ©bert ne mâavait pas fait du bien non plus dans les environs. Cependant la tante ne mâen voulait pas. On pouvait pas dire quâelle ait Ă©tĂ© mĂ©chante la tante dans la circonstance, non. Un jour, Ferdinand trouve la vieille mĂšre Henrouille dans la salle d'attente Elle sâĂ©tait dĂ©cidĂ©e dâelle-mĂȘme Ă venir me rendre une visite. CâĂ©tait pas bĂȘte. Et puis elle est revenue souvent pour me demander si je croyais vraiment moi quâelle Ă©tait folle. [...] Je lui ai promis de pas insister pour le certificat. Robinson vient aussi le consulter. Il tousse beaucoup parce qu'il travaille dans les acides. Il aimerait bien changer de mĂ©tier et il finit par avouer que les Henrouille sont prĂȘts Ă le payer pour qu'il assassine la belle-mĂšre, la vieille Henrouille. Puisque la vieille avait repris lâhabitude de sortir de chez elle, on lâenverrait un beau soir porter Ă manger aux lapins⊠Le pĂ©tard y serait bien disposé⊠Il lui partirait en pleine face dĂšs quâelle toucherait Ă la porte⊠[...] Elle passait dĂ©jĂ pour folle dans le quartier, lâaccident ne surprendrait personne⊠Chapitre 28 Un soir, Ferdinand est appelĂ© chez les Henrouille. ArrivĂ© sur place, il se rend compte que le plan de Robinson s'est retournĂ© contre lui, il s'est pris un coup de chevrotine dans le visage. La vieille Henrouille est dĂ©chaĂźnĂ©e â Il est lĂ -haut, il est sur son lit, lâassassin ! Il lâa mĂȘme bien sali son lit, [...] avec son sang de cochon ! [...] Ah il y en a qui vont au Théùtre pour se faire des Ă©motions ! Mais je vous le dis il est ici le Théùtre ! [...] Chapitre 29 Ferdinand rend souvent visite Ă Robinson chez les Henrouille, pour renouveler son bandage. Un jour, Robinson s'approche de la fenĂȘtre â Bardamu ! Elle est ouverte ! Elle est ouverte la fenĂȘtre que je te dis ! » Il ne voyait rien Ă©videmment, mais il sentait lâair. Il les allongeait alors ses bras comme ça dans son noir tant quâil pouvait, comme pour toucher le bout. [...] Je lâai repoussĂ© dans son lit et je lui ai racontĂ© encore des consolations, mais il pleurait. Il Ă©tait arrivĂ© au bout lui 30 et 31 Ferdinand est nommĂ© dans un dispensaire de tuberculeux. C'est lĂ qu'il rencontre l'abbĂ© Protiste, qui effectue pour Mme Henrouille des dĂ©marches pour caser la vieille et Robinson quelque part. Il leur avait justement trouvĂ© une activitĂ© honnĂȘte Ă Toulouse Un commerce pas plus mĂ©chant quâun autre, voilĂ ce quâon leur offrait Ă Robinson et Ă la vieille en dĂ©finitive. Une espĂšce de cave Ă momies que câĂ©tait, si je comprenais bien. On la faisait visiter la cave au-dessous dâune Ă©glise, moyennant obole. Des touristes. Et une vĂ©ritable affaire, quâil mâassurait 32 et 33 Robinson est parti Ă Toulouse avec la vieille Henrouille. Ferdinand quant Ă lui quitte Rancy et se retrouve embauchĂ© dans un cinĂ©ma Le Tarapout m'a attirĂ©. Il est posĂ© sur le boulevard comme un gros gĂąteau en lumiĂšre. [...] Pendant l'entracte, j'apprends quâon cherchait justement un Pacha pour la figuration de lâintermĂšde. Un rĂŽle muet, [...] entourĂ© par une magnifique volĂ©e de danseuses anglaises. [...] Tout Ă fait mon genre et ma nĂ©cessitĂ©. Mais Ferdinand finit par ĂȘtre dĂ©goĂ»tĂ© du Tarapout Ă cause d'une simple chanson d'amour Pendant quâelles chantaient, je ne pouvais plus penser Ă autre chose moi quâĂ toute la misĂšre du pauvre monde et Ă la mienne surtout [...] Un petit chagrin quâelles appelaient ça ! On prend tout pour des chagrins dâamour quand on est jeune et quâon ne sait pas⊠Chapitre 34 est trĂšs malade. Sa femme demande Ă Ferdinand de lui enlever son ratelier, mais il meurt trop rapidement. Mme Henrouille reste trĂšs fĂąchĂ©e contre Ferdinand â En or ! quâil Ă©tait Docteur⊠Je sais combien il lâa payĂ© !⊠On nâen fait plus des comme ça !âŠChapitre 35 Ferdinand dĂ©cide d'aller Ă Toulouse pour prendre des nouvelles de Robinson et de la vieille. ArrivĂ© au caveau de l'Ă©glise Sainte Ăponime, Ferdinand rencontre la fiancĂ©e de Robinson, Madelon. Il la sĂ©duit avec des histoires, et ils couchent ensemble dans le caveau. Chapitre 36 Ferdinand retrouve Robinson, mais il passe son temps Ă se plaindre. Ferdinand essaye de lui faire voir le bon cĂŽtĂ© des choses â Mais on sâoccupe de toi ! [...] T'en es sorti pas mal du tout dâune foutue sale affaire, je tâassure !⊠[...] Et tâas trouvĂ© en plus la petite Madelon qui veut bien de toi⊠Tout malade que tâes !⊠â Tâas lâair de dire que je sais pas trop de quoi que je me plains hein ? Mais il me reste plus que ça⊠On nâest pas forcĂ© de mâĂ©couter. La vieille Henrouille quand Ă elle est parfaitement Ă l'aise Ă faire la guide touristique dans son caveau parmi les cadavres Elle vous les regardait en plein visage, si ridĂ©e et si ratatinĂ©e dĂ©jĂ elle-mĂȘme quâelle Ă©tait comme une des leurs avec sa lanterne Ă venir bavarder en plein dans leur espĂšce de 37 En se promenant le long d'une riviĂšre, Ferdinand, Robinson et Madelon croisent une pĂ©niche. Ils sont mĂȘme invitĂ©s par le propriĂ©taire Ă rejoindre leur petite fĂȘte Nous attribuĂąmes gĂ©nĂ©reusement la cĂ©citĂ© de Robinson Ă la guerre. DĂšs lors, nous fĂ»mes bien installĂ©s, haussĂ©s socialement et patriotiquement [...] Ils se mirent, les invitĂ©s, Ă nous trouver tous les trois intĂ©ressants au possible. En quittant la fĂȘte, Ferdinand s'Ă©loigne du couple, et il les entend parler â Peut-ĂȘtre que quand tu auras retrouvĂ© la vue tu mâaimeras plus autant ?⊠Tu te mettras Ă les aimer toutes les autres femmes ?⊠Comme les copains ?⊠[...] â Mais pas du tout ! Quâest-ce qui te fait croire que je suis comme lui ?⊠[...] Je suis pas un salaud moi !Chapitre 38 Alors que Ferdinand finit ses valises on l'appelle dans la rue la vieille Henrouille s'est cassĂ© la tĂȘte dans les marches du caveau. Jâai pas eu besoin de rĂ©flĂ©chir longtemps. Jâai filĂ©, tout droit, vers la gare. On sâest pas fait dâadieux. Chapitre 39 et 40 De retour Ă la Garenne-Rancy, Ferdinand rencontre Parapine, qui lui propose un poste dans un asile psychiatrique Ă Vigny-sur-Seine, avec un grand jardin oĂč se promĂšnent les fous. Le directeur, M. Baryton, critique les nouvelles mĂ©thodes de la psychiatrie Au moment oĂč jâouvris mon Asile [...] La mode nâĂ©tait pas encore venue de dĂ©lirer sous prĂ©texte de mieux guĂ©rir ! [...] Ces favoris de la psychiatrie rĂ©cente, Ă coups dâanalyses superconscientes nous prĂ©cipitent aux abĂźmes⊠Tout simplement ! Un jour, Baryton demande Ă Ferdinand de donner des cours d'anglais Ă sa fille AimĂ©e. En fait c'est Baryton qui prend goĂ»t Ă l'Anglais Ă mesure que se dĂ©veloppait chez le pĂšre la passion dâapprendre lâanglais, AimĂ©e avait de moins en moins lâoccasion de se dĂ©battre avec les voyelles. Baryton me prenait tout entier. [...] Il me pompait tout mon anglais. Un jour, il fait venir Ferdinand dans son cabinet directorial, et il lui annonce qu'il a dĂ©cidĂ© d'aller vivre en Angleterre â Je pars Ferdinand ! Oh vos larmes, bienveillant ami, ne sauraient attĂ©nuer mon dĂ©finitif dĂ©goĂ»t pour cette maison qui me retint pendant tant d'annĂ©es ! Vous en prendrez la direction, Ferdinand !⊠Nâavez-vous pas toujours entretenu dâexcellents rapports avec notre clientĂšle ?⊠[...] Parapine sâoccupera des appareils et du laboratoire⊠Ainsi tout est rĂ©glĂ© sagementâŠChapitre 41 L'abbĂ© Protiste de retour fĂ©licite Bardamu pour sa promotion. Il lui raconte que la vieille Henrouille est morte, tombĂ©e dans les escaliers du caveau. Il laisse entendre que c'est Robinson qui l'a poussĂ©e â Votre ami, Docteur, en dĂ©pit dâune vie matĂ©rielle devenue agrĂ©able et des perspectives dâun heureux mariage prochain, déçoit toutes nos espĂ©rances, je dois vous lâavouer⊠Nâest-il pas repris par ce goĂ»t funeste pour les escapades que vous lui connĂ»tes en dâautres temps ? Un aprĂšs-midi, Ferdinand tombe sur Robinson, Ă l'estaminet des Mariniers. Robinson lui avoue qu'il a tuĂ© la vieille avec la complicitĂ© de Madelon. Puis il lui raconte comment il a retrouvĂ© la vue et dĂ©cidĂ© de quitter Madelon â Fallait que ça finisse ! Elle se tenait plus dâamour et elle Ă©tait butĂ©e. [...] Je me suis tirĂ© en douce⊠[...] Mais elle est capable de tout⊠On serait plus tranquilles si elle me trouvait enfermĂ© avec les fous⊠Je pourrai faire celui qui ne comprend plus rienâŠChapitre 42 Un jour lors d'une partie de cartes, Gustave Mandamour, l'agent de trafic, leur annonce â Messieurs, si jâĂ©tais vous, je ferais attention ! Il y a une brune entre autres qui passe devant votre maison bien trop souvent Ă mon sens !⊠Cette nouvelle est un choc pour Robinson, il tombe gravement malade. Un jour, Madelon se prĂ©sente effectivement Ă la porte de l'asile â Si câest LĂ©on que vous dĂ©sirez revoir, jâaime autant vous prĂ©venir tout de suite que câest pas la peine dâinsister⊠Il est malade des poumons et de la tĂȘte⊠Assez gravement dâailleurs⊠Madelon insiste, il lui colle deux gifles, elle s'enfuit. Chapitre 43 Ferdinand se rend compte un jour que Robinson revoit Madelon aprĂšs son travail, mais il dĂ©cide de ne pas s'en mĂȘler. Ayant besoin d'une nouvelle infirmiĂšre, Ferdinand recrute une splendide masseuse slovaque du nom de Sophie qui devient son amante. Un jour, Sophie lui conseille de se rĂ©concilier avec Madelon â Ăa doit ĂȘtre une gentille fille au fond⊠Seulement toi, tu lâas provoquĂ©e et tu as Ă©tĂ© tout Ă fait brutal avec elle !⊠Tu lui dois des excuses et mĂȘme un joli cadeau pour lui faire oublier⊠Ferdinand va donc parler de son projet de rĂ©conciliation Ă Robinson, et ils dĂ©cident d'aller ensemble Ă la fĂȘte foraine avec Sophie et Madelon. Chapitre 44 Malheureusement, la sortie Ă la fĂȘte foraine tourne au dĂ©sastre DâĂ©talages en groupes, et de manĂšges en loteries, Ă force de dĂ©ambuler, nous y Ă©tions parvenus au bout de la fĂȘte. Demi-tour donc ! En revenant sur nos pas, on a mangĂ© des marrons [...] Comme un fait exprĂšs, Madelon est tombĂ©e sur un asticot. Câest mĂȘme Ă partir de ce moment-lĂ que les choses se sont mises Ă ne plus aller du tout [...] le coup du marron ça lâa rendue absolument furieuse. Ferdinand propose alors de quitter la fĂȘte pour retourner souper Ă Vigny. Dans le taxi, Madelon laisse Ă©clater sa jalousie â Tu lâas mĂ©prisĂ© mon rĂȘve LĂ©on ! Tu lâas sali !⊠Tu peux dire que tu lâas dĂ©truit mon idĂ©al⊠Tu veux donc que jây croie plus Ă lâamour dis ?⊠Câest bien ça que tu veux ?⊠â Si tu veux tout savoir⊠Eh bien, câest tout, qui me rĂ©pugne et qui me dĂ©goĂ»te Ă prĂ©sent ! Pas seulement toi !⊠Tout !⊠Lâamour surtout !⊠[...] Et tous les sentiments que tu vas chercher pour que je reste avec toi collĂ©, ça me fait lâeffet dâinsultes si tu veux savoir⊠Madelon furieuse sort un revolver et tire sur Robinson, le chauffeur s'arrĂȘte, Madelon s'enfuit en courant. Ferdinand et Sophie transportent Robinson jusqu'Ă l'hĂŽpital, il agonise â Câest mieux que ça se finisse comme ça⊠Il nous tenait par la main. Chacun une. [...] La pĂąleur lui est montĂ©e du cou et lui a pris toute la figure. Il a fini en Ă©touffant. [...] Dans la chambre ça faisait comme un Ă©tranger Ă prĂ©sent Robinson, qui viendrait dâun pays atroce et quâon nâoserait plus lui parler. Chapitre 45 Parapine et Mandamour trimbalent Robinson sur une civiĂšre. Ferdinand les regarde s'Ă©loigner et pense aux derniĂšres paroles de Robinson Jâen avais pas acquis moi une seule idĂ©e bien solide comme celle quâil avait eue pour se faire dĂ©rouiller. [...] Combien il mâen faudrait Ă moi des vies pour que je mâen fasse ainsi une idĂ©e plus forte que tout au monde ? CâĂ©tait impossible Ă dire ! Pour ce passage, je vous invite Ă consulter mon commentaire vidĂ©o sur la fin du Voyage au bout de la nuit, chapitre 45, troisiĂšme partie. Le roman se termine dans le bistrot de Vaudescal. Gustave essaye de raconter l'affaire, mais il a trop bu, il renverse le poĂȘle et il se met Ă danser dans les charbons en flamme. On lâa repoussĂ© Mandamour tout au bout de la table. Il sâest Ă©croulĂ© lĂ , finalement, bien sage, parmi les soupirs Ă©normes et les odeurs. Il a dormi. De loin, le remorqueur a sifflĂ© [...] Il appelait vers lui toutes les pĂ©niches du fleuve toutes, et la ville entiĂšre, et le ciel et la campagne, et nous, tout quâil emmenait, la Seine aussi, tout, quâon nâen parle plus.
VOLTAIRE L'INGENU : RESUME CHAPITRE PAR CHAPITRE. Juillet 1689, en Bretagne. L'Abbé Kerkabon et sa soeur accueillent un jeune indien venu du Canada. On apprend qu'il a été surnommé l' Ingénu à cause sa trÚs grande crédulité et de son ignorance. TrÚs vite les Kerkabon apprécient la présence du jeune indien.
L'INGENU RESUME CHAPITRE PAR CHAPITREIntroduction LâIngĂ©nu est une Ćuvre de Voltaire parue en 1767, Ă©tiquetĂ©e gĂ©nĂ©ralement comme conte ou roman philosophique. Voltaire y raconte les aventures dâun Huron qui, arrivĂ© en France, regarde la vie française avec candeur, innocence et naĂŻvetĂ©. François-Marie Arouet, dit Voltaire, nĂ© le 21 novembre 1694 Ă Paris oĂč il est mort le 30 mai 1778, est un Ă©crivain, philosophe, encyclopĂ©diste et homme d'affaires français qui a marquĂ© le XVIIIá” IJuillet 1689, en Bretagne. L'AbbĂ© Kerkabon et sa soeur accueillent un jeune indien venu du Canada. On apprend qu'il a Ă©tĂ© surnommĂ© l'IngĂ©nu Ă cause sa trĂšs grande crĂ©dulitĂ© et de son ignorance. TrĂšs vite les Kerkabon apprĂ©cient la prĂ©sence du jeune indien. C'est pourquoi ils dĂ©cident de l'hĂ©berger et de le convertir au IILe Lendemain pour remercier ses hĂŽtes de leur bienveillance, le jeune homme leur offre deux portraits miniatures. L'abbĂ© Kerkabon reconnait le portrait de sa femme et de son frĂšre disparus lors d'un voyage au Canada. L'indien n'est autre que son rencontre Melle de Saint-Yves dont il s'est Ă©pris. Malheureusement, sa bien aimĂ©e est promise au fils du IIIL'instruction religieuse de l'IngĂ©nu s'avĂšre laborieuse le jeune homme interprĂšte Ă la lettre les textes bibliques et leurs arrive le jour du baptĂȘme, Ă la surprise gĂ©nĂ©rale, l'IngĂ©nu est IVL'IngĂ©nu, croyant que le baptĂȘme respecte encore la cĂ©rĂ©monie de l'immersion, s'est plongĂ© dans la riviĂšre, nu. L'AbbĂ©, effarĂ©, corrige son erreur. Le baptĂȘme peut enfin ĂȘtre accompli sa marraine est Melle de Saint-Yves et son nom de baptĂȘme est VMelle de Saint-Yves rĂ©pond favorablement aux avances du jeune Indien. Toutefois leur amour connait de nombreux obstacles. En effet l'AbbĂ© souhaite faire entrer l'IngĂ©nu dans les ordres. De son cotĂ©, la jeune femme est promise au fils de bailli. Enfin, les lois de l'Ă©glise proscrivent le mariage entre marraine et VIAfin de prĂ©server sa fille des ardeurs de l'IngĂ©nu, le pĂšre de Melle de Saint-Yves la confie Ă un couvent. L'IngĂ©nu condamne cette attitude qu'il juge rĂ©trograde et VIIUne guerre Ă©clate entre la France et l'Angleterre. L'IngĂ©nu prend la tĂȘte d'un mouvement de rĂ©sistance avec succĂšs. Sur les conseils des uns, il dĂ©cide de se rendre Ă Versailles pour y ĂȘtre dĂ©corĂ© par le Roi et le Ministre de la Guerre, VIIIPendant son voyage, L'IngĂ©nu s'arrĂȘte Ă Saumur, ville qu'il trouve dĂ©serte. En effet les protestants ont Ă©tĂ© chassĂ©s par les jĂ©suites dont le principal acteur est le PĂšre De La Chaise, confesseur du par ce conflit, le jeune homme dĂ©clare qu'il plaidera la cause des protestants Ă la cour. Or un JĂ©suite, qui a surpris les dĂ©clarations de l'indien, avertit le PĂšre De La Chaise de ses IXA Versailles, L'IngĂ©nu ne trouve ni Roi, ni Ministre de La Guerre, ni dĂ©coration. Il est arrĂȘtĂ© et emprisonnĂ© Ă la Bastille sur dĂ©nonciation du PĂšre JĂ©suite et du Bailli qui souhaite Ă©vincer le rival de son jeune homme dĂ©couvre la Bastille oĂč il partage sa cellule avec le jansĂ©niste XSon nouvel ami lui inculque des notions littĂ©raires, philosophiques, religieuses, mathĂ©matiques et XI et XIIL'enseignement se poursuit transformant l'IngĂ©nu de frustre il devient un XIIILes Kerkabon, informĂ©s de l'arrestation de l'indien, se rendent Ă son cotĂ©, Melle de Saint-Yves s'enfuit le jour de ses noces pour se mettre Ă la recherche de L'IngĂ©nu. ArrivĂ©e Ă Versailles, la jeune femme dĂ©couvre que son aimĂ© est prisonnier. Elle n'a d'autre choix que d'intercĂ©der en faveur de sa libĂ©ration auprĂšs de M. de Saint-Pouange, cousin du Ministre de la XIVA son tour, L'IngĂ©nu partage ses connaissances avec Gordon. Il souhaite lui faire abandonner ses thĂšses XVM. de Saint-Pouange reçoit la jeune femme. SĂ©duit, il lui propose un bien infĂąme marchĂ© il accorde la libĂ©ration de l'IngĂ©nu Ă condition qu'elle cĂšde Ă ses Melle de Sain-Yves demande des conseils Ă son alliĂ©, le PĂšre Tout-Ă -tous ».Chapitre XVILorsqu'il apprend l'identitĂ© du sĂ©ducteur, celui-ci lui recommande d'accepter la XVIIOn la rassure beaucoup d'unions sont motivĂ©es par les intĂ©rĂȘts, de nombreuses femmes jouissent ainsi de la position sociale de leurs Melle de Saint-Yves accepte de rencontrer Pouange lors d'un dĂźner. Par son sacrifice, elle obtient la libĂ©ration de l'IngĂ©nu et sa nomination d'officier dans l' XVIIIL'IngĂ©nu est enfin libre. Sur sa demande, Gordon est lui aussi XIXRongĂ©e par la culpabilitĂ©, Melle de Saint-Yves tombe gravement XXA l'agonie, la jeune femme rĂ©vĂšle le secret qui la tue. Elle meurt Ă©coeurĂ© par la duplicitĂ© de cette sociĂ©tĂ©, refuse une invitation Ă la cour du ailleurs, Pouange qui apprend la mort de la jeune femme promet des rĂ©parations Ă l' dernier, devenu officier et philosophe, mĂšne une vie simple en compagnie de son condisciple Gordon qui a renoncĂ© au jansĂ©nisme.
Presqueun an aprÚs la publication de mon dernier chapitre, je ne savais pas comment revenir. Publier simplement le chapitre sans explication ? Il en était hors de question. Pas aprÚs tout le soutien, tous les messages que j'ai reçus, tout l'amour que vous m'avez donné. Je vous devais impérativement une explication sur mon absence, mais également un résumé de l'histoire,
Voici un rĂ©sumĂ© chapitre par chapitre de La bĂÂȘte humaine d'Ăâ°mile Zola, rĂ©alisĂ© en classe de Seconde en français. Ce genre de rĂ©sumĂ©s permet de comprendre la structure globale d'un long roman mais ne remplace en rien une lecture complĂšte de l'ouvrage...Chapitre 1 Dans ce chapitre, nous faisons la connaissance de Roubaud, sous-chef de gare au Havre. Il attend sa femme SĂ©verine dans un appartement modeste qui se trouve prĂšs de la gare du quartier de lĂąâŹâąEurope, que lui prĂÂȘte la mĂšre Victoire. Cette derniĂšre finit par arriver aprĂšs avoir fait les magasins de la capitale. Le couple se met Ă table, heureux, et Roubaud explique Ă SĂ©verine que lĂąâŹâąaffaire avec le sous-prĂ©fet qui lĂąâŹâąa conduit Ă Paris est rĂ©glĂ©e. On en apprend plus sur lĂąâŹâąenfance de SĂ©verine sa mĂšre est morte et son pĂšre jardinier au service du prĂ©sident de la Compagnie de lĂąâŹâąOuest Grandmorin. Celui-ci lĂąâŹâąa adoptĂ©e et a offert une dot consĂ©quente, en promettant la maison de la Croix-de-Maufras. Roubaud lui demande pourquoi elle nĂąâŹâąa pas acceptĂ© de passer une semaine chez le prĂ©sident. SĂ©verine rĂ©pond simplement quĂąâŹâąelle nĂąâŹâąavait pas envie de se sĂ©parer de son se montre entreprenant avec sa femme mais celle-ci le repousse. Il joue alors avec la bague en forme de serpent que SĂ©verine a toujours affirmĂ© quĂąâŹâąelle provenait de sa mĂšre. Mais ce jour-lĂ , elle lui avoue que cĂąâŹâąest Grandmorin qui la lui a offerte Roubaud en dĂ©duit que le prĂ©sident abuse depuis de longues annĂ©es. Il commence Ă battre sa femme pour quĂąâŹâąelle avoue. Il ne sait pas comment il va pouvoir se sortir dĂąâŹâąune telle situation il aime sa femme mais ne peut tolĂ©rer cette trahison. Il dĂ©cide dĂąâŹâąĂ©crire un mot au prĂ©sident par la main de SĂ©verine Ă Partez ce soir par lĂąâŹâąexpress de 6h30 et ne vous montrez quĂąâŹâąĂ Rouen Ă». Il veut donc le 2 Nous sommes dans un univers totalement diffĂ©rent Jacques Lantier, mĂ©canicien, rend visite Ă sa marraine Phasie, qui est malade. Celle-ci a une fille Flore, 18 ans, et vit avec un homme Misard. Elle est persuadĂ©e quĂąâŹâąil essaie de lĂąâŹâąempoisonner pour trouver les 2000 francs quĂąâŹâąelle a cachĂ©s. Le soir, Jacques, qui se promenait, voit Flore dans la maison de la Croix-de-Maufras qui coupe des cordes. Il sĂąâŹâąapproche. Il existe une complicitĂ© entre eux depuis de longues annĂ©es mais Flore a toujours refusĂ© les avances de ses soupirants. Cette fois-ci, elle se laisse faire. Mais Jacques est alors pris par une pulsion meurtriĂšre ce nĂąâŹâąest pas la premiĂšre fois que cela lui arrive Ă chaque fois quĂąâŹâąune relation sexuelle risque de se produire, il ressent lĂąâŹâąenvie sauvage de tuer la femme. Il arrive Ă sĂąâŹâąenfuir avant que le pire se produise. Il sĂąâŹâąassoit devant les voies et croit apercevoir dans le wagon dĂąâŹâąun train un homme en Ă©gorger un autre. Mais il nĂąâŹâąest plus sĂ»r de rien et quand il rentre, Misard lui dit quĂąâŹâąun corps est tombĂ© du train. Flore reconnait le prĂ©sident Grandmorin, qui avait lĂąâŹâąhabitude de collectionner les conquĂÂȘtes 3 Roubaud rentre Ă Paris. Il croise Pecqueux le chauffeur de train. Celui-ci est un ivrogne, mariĂ© Ă la mĂšre Victoire Ă Paris et amant de PhilomĂšne au Havre. Cette derniĂšre est amie avec Mme Lebleu et nĂąâŹâąarrĂÂȘtent pas de faire des commĂ©rages sur les tĂ©lĂ©gramme arrive Ă la gare, disant que Grandmorin a Ă©tĂ© assassinĂ©. Roubaud et sa femme se montrent affectĂ©s. Dans une voiture de train, on retrouve une grande tĂÂąche de sang. M Dabadie, le chef de gare, se souvient que Roubaud Ă©tait dans lĂąâŹâąexpress et lui demande sĂąâŹâąil nĂąâŹâąa rien vu. Il rĂ©pond que quelquĂąâŹâąun a sĂ»rement dĂ» monter dans le wagon du prĂ©sident Ă la derniĂšre minute. Sa femme acquiesce. Jacques Lantier arrive et affirme avoir assister au crime il nĂąâŹâąa cependant vu que des 4 M Denizet est le juge dĂąâŹâąinstruction en charge de lĂąâŹâąaffaire. Il cherche Ă faire carriĂšre et ressent la pression exercĂ©e sur lui par le ministĂšre dans cette affaire de meurtre. Il convoque Mme Bonnehon, la sĂ
âur de Grandmorin. Elle pense que les Roubaud sont innocents mais reconnait que son frĂšre aimait bien les jeunes filles et fait allusion Ă lĂąâŹâąincident entre lui et Louisette la fille de Phasie. La rumeur circule quĂąâŹâąaprĂšs sĂąâŹâąĂÂȘtre fait violĂ©e par Grandmorin, Louisette se serait rĂ©fugiĂ©e chez Cabuche, un homme vivant dans la forĂÂȘt avec qui elle Ă©tait trĂšs proche, et serait morte de la fiĂšvre. Les Lachesnaye, couple formĂ© par la fille de Grandmorin et son mari sont trĂšs mĂ©contents de la rĂ©partition de lĂąâŹâąhĂ©ritage car la moitiĂ© de son argent va ĂÂȘtre donnĂ©e Ă SĂ©verine. Le juge interroge ensuite SĂ©verine, Roubaud et Lantier. Il cherche Ă avoir des prĂ©cisions physiques sur le meurtrier. Roubaud invente un homme et Lantier, le couvre car il a compris que les Roubaud sont coupables mais il ne peut se dĂ©tacher du regard que lui lance SĂ©verine. Paradoxalement, la description de Roubaud correspond parfaitement Ă Cabuche, que M. Denizet soupçonnait. Ce dernier, amenĂ© par des gendarmes, dĂ©stabilise le juge avec ses rĂ©ponses franches il dit quĂąâŹâąil aurait bien aimĂ© tuer le prĂ©sident. Il est le coupable idĂ©al, ayant dĂ©jĂ Ă©tĂ© condamnĂ©. LĂąâŹâąinterrogatoire sĂąâŹâąarrĂÂȘte. Ă⏠la fin, Roubaud demande Ă Lantier de surveiller sa femme lorsquĂąâŹâąelle se rendra Ă 5 SĂ©verine arrive Ă Paris par le train que Jacques conduisait. Elle doit rendre visite Ă M. Camy-Lamotte, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral au ministĂšre. Elle veut s'assurer de sa protection. Ce dernier perçoit rapidement la culpabilitĂ© des Roubaud et en dĂ©tient mĂÂȘme la preuve le papier sur lequel SĂ©verine a Ă©crit le message de rendez-vous Ă Grandmorin a Ă©tĂ© retrouvĂ©. Lorsque la jeune femme Ă©crit quelques lignes dans le cabinet du fonctionnaire, ce dernier reconnaĂt facilement l'Ă©criture. M. Camy-Lamotte consulte ensuite le juge sur l'affaire et il dĂ©cide de protĂ©ger les Roubaud, influencĂ© par l'aspect scandaleux de lĂąâŹâąaffaire si elle Ă©tait rĂ©vĂ©lĂ©e. Il offre mĂÂȘme une promotion Ă M. la journĂ©e, Jacques et SĂ©verine se retrouvent et marchent ensemble dans Paris. Ils deviennent amis mais Jacques dĂ©clare mĂÂȘme son amour Ă la jeune femme. Celle-ci, surprise et apeurĂ©e le quitte. lui dit que lĂąâŹâąaffaire est arrangĂ©e. Pendant ce temps, Jacques est au dĂ©pĂÂŽt, fier de sa locomotive quĂąâŹâąil surnomme La Lison. Pour lui, elle est comme un ĂÂȘtre vivant. Le conducteur de la locomotive, Pecqueux, arrive, Ă©mĂ©chĂ©. Il est souvent dans son Ă©tat mais ils ont l'habitude de travailler ensemble et leur Ă mĂ©nage Ă trois fonctionne bien. SĂ©verine rentre au Havre dans la 6 Un mois est passĂ©. Le calme est revenu au sein du couple Roubaud. Pendant que le mari travaille, SĂ©verine paresse dans leur petit appartement. L'argent volĂ© lors du crime de Grandmorin est cachĂ© sous une latte du parquet. Roubaud s'est interdit d'y toucher car pour lui, c'est de l'argent Lantier est invitĂ© rĂ©guliĂšrement Ă leur table Ă l'initiative de Roubaud, qui le force soir, Roubaud se met en colĂšre contre SĂ©verine une grande complicitĂ© va se dĂ©velopper entre elle et Jacques. Peu Ă peu, ils s'autorisent Ă s'embrasser la nuit mais il n'y a pas d'autre relation physique entre eux. Une nuit d'orage, SĂ©verine se donne Ă Jacques dans l'entrepĂÂŽt. Ils se voient de plus en plus souvent sans que le mari ne semble s'inquiĂ©ter de quoi que ce soit ils se rencontrent dĂ©sormais aussi dans l'appartement du couple. Roubaud est en fait absorber par le jeu, occupation qui semble absorber tout son temps et qui lui fait dĂ©penser beaucoup dĂąâŹâą disputes au sein du couple sont de plus en plus nombreuses et Roubaud est de plus en plus absent. Une nuit, SĂ©verine surprend Roubaud en train de prendre l'argent du crime sous la latte. Il lui demande de le laisser tranquille insinuant qu'il a bien compris pourquoi elle se rendait toutes les semaines Ă ParisĂąâŹÂŠChapitre 7 Ce vendredi-lĂ , la neige a recouvert la Normandie. L'express Le Havre-Paris quitte la gare conduit par Jacques et Pecqueux et SĂ©verine parmi les voyageurs. Au dĂ©but, la Lison est juste ralentie et parvient Ă avancer grĂÂące Ă l'acharnement de Jacques. Mais la neige est de plus en plus abondante sur la voie et devient un vĂ©ritable obstacle qui oblige la machine Ă s'arrĂÂȘter. Elle repart peu aprĂšs mais est de nouveau bloquĂ©e et s'arrĂÂȘte dĂ©finitivement. On s'occupe d'aller chercher du secours mais Jacques estime qu'ils ne vont pas pouvoir repartir avant 5 heures. Il voit arriver Misard et Flore qui se sont dĂ©placĂ©s aprĂšs avoir entendu le signal de dĂ©tresse Ă©mis par la locomotive. Flore reconnaĂt SĂ©verine, quĂąâŹâąelle voit tous les est invitĂ©e chez les Misard Ă se rĂ©chauffer. Plus tard, Jacques arrive Ă son tour chez Phasie. Il la trouve encore plus malade que la derniĂšre fois. Elle lui annonce qu'elle sait maintenant comment son mari l'empoisonne par le sel. Elle dĂ©clare que jamais personne ne retrouvera son argent. D'autres voyageurs sont accueillis dans la maison. Jacques et SĂ©verine, croyant ĂÂȘtre restĂ©s seuls s'embrassent mais Flore les surprend et Ă©prouve une vive colĂšre. Quelques heures plus tard, vers 6 heures, le train peut repartir et se met Ă foncer vers 8 Le train n'arrive qu'Ă Paris bien aprĂšs 22h. Elle est ravie de passer la premiĂšre nuit avec son amant Ă Paris. Ils se retrouvent dans l'appartement de Victoire. Ils font l'amour et SĂ©verine, envahie de bien-ĂÂȘtre se met Ă raconter Ă Jacques comment le meurtre du prĂ©sident s'est dĂ©roulĂ©. Son amant est fascinĂ© par ce rĂ©cit et cherche Ă avoir des dĂ©tails sur les sentiments de sa maĂtresse au moment du crime. Lorsque SĂ©verine s'endort, Jacques est pris d'un dĂ©sir intense de tuer et il ne peut trouver le sommeil. Pour la protĂ©ger, il quitte l'appartement et part Ă la recherche d'une victime dans la rue pour assouvir ce besoin. Il repĂšre plusieurs femmes mais finalement, il ne passe pas Ă l'acte. Il finit par rentrer et il retrouve SĂ©verine qui lui dit comme elle l' 9 Roubaud Ă©puise tout lĂąâŹâąargent du crime au jeu et SĂ©verine est trĂšs en colĂšre. Jacques avoue Ă SĂ©verine quĂąâŹâąun ami qui part pour New York cherche un mĂ©canicien. Mais il a refusĂ© lĂąâŹâąoffre, voulant rester avec elle. SĂ©verine, qui veut changer de vie, dĂ©cide de se dĂ©barrasser de son mari. Ils veulent le tuer pendant sa garde. Mais au moment de passer Ă lĂąâŹâąacte, Jacques est paralysĂ© et Roubaud les frĂÂŽle, tranquillement. Les Roubaud dĂ©mĂ© 10 Tante Phasie meurt et Misard cherche lĂąâŹâąargent partout dans la maison. Flore a dĂ©cidĂ© de tuer les deux amants, obsĂ©dĂ©e par sa jalousie. Elle a l'idĂ©e de dĂ©grader les voies pour provoquer le dĂ©raillement de l'express. Mais au moment de passer Ă l'acte, elle rencontre Cabuche qui l'empĂÂȘche de mettre en Ă
âuvre son plan. Elle trouve une solution Ă la derniĂšre minute en plaçant sur la voie les chevaux et leur carriole. La Lison est broyĂ©e, il y a de nombreux morts et blessĂ©s. Cependant SĂ©verine est sauve et lorsque Flore la voit, elle rĂ©alise toute l'horreur de son geste. Elle se met Ă chercher avec acharnement Jacques et finit par le sortir des dĂ©combres. Il est sans connaissance. On le transporte dans la maison de SĂ©verine. AccablĂ©e par le poids de sa responsabilitĂ© et par l'Ă©chec de son projet, Flore met fin Ă ses jours en se jetant sous un train dans le 11 SĂ©verine prend soin de Jacques et l'homme se rĂ©tablit peu Ă peu. Mais la jeune femme est angoissĂ©e sans savoir pourquoi, elle sent juste qu'un danger la menace. Ce danger, c'est l'envie envahissante de Jacques de la tuer. Et une nuit, alors que le couple avait invitĂ© Roubaud pour le tuer, il passe Ă l'acte il Ă©gorge SĂ©verine et sĂąâŹâąenfuit. Cabuche voit une silhouette s'enfuir et, pris de curiositĂ©, il entre dans la maison. Il dĂ©couvre le cadavre de SĂ©verine qui baigne dans son sang et le pose sur le lit. Ă⏠ce moment, Roubaud entre dans la piĂšce, accompagnĂ© de 12 Jacques conduit maintenant une nouvelle machine. Cabuche a Ă©tĂ© arrĂÂȘtĂ© et il est en mĂÂȘme temps accusĂ© du meurtre de Grandmorin car on a retrouvĂ© chez lui la montre du prĂ©sident. Roubaud aussi est arrĂÂȘtĂ© il est soupçonnĂ© dĂąâŹâąĂÂȘtre son complice. Roubaud raconte la vĂ©ritĂ© il a tuĂ© Grandmorin mais il n'est pour rien dans le meurtre de SĂ©verine. Personne ne veut le croire. Monsieur Camy-Lamotte dĂ©truit la lettre de SĂ©verine envoyĂ©e au prĂ© procĂšs a lieu et Roubaud et Cabuche sont tous deux condamnĂ©s aux travaux forcĂ©s Ă perpĂ©tuitĂ©. PhilomĂšne et Jacques couchent ensemble et ce dernier est de nouveau repris par ses pulsions. Jacques et Pacqueux sont donc en froid. ComplĂštement ivre, Pecqueux ne respecte pas les ordres de son chef et met trop de charbon. Les deux hommes se battent et tombent du train. Leurs corps sont dĂ©chiquetĂ©s. La machine, devenue une bĂÂȘte, ne sĂąâŹâąarrĂÂȘte pas, passant Ă travers les gares. Les soldats qui vont au Rhin continuent de chanter. Le train s'enfonce dans la nuit Ă vive allure.
Th6bCf. 8 58 69 118 23 241 177 324 31
la marraine de guerre résumé par chapitre